
Trained in Bamako and Havana, Abdoulaye Konaté began working with painting and installation in the early 90s. His first works already reflected his long-lasting interest in political and spiritual themes. Konaté’s work, rooted in the context of Mali, combines abstraction and figuration; the real and the fantastic; tradition and modernity. His imagery conveys an engaged type of surrealism inherited from Wifredo Lam.
Within his works, colour operates as a tool for mapping, as each dye comes from a different region of Mali. Colour is also an art of memory, weaving time and space together. In the mid-90s, Konaté started using fabric, one of the most accessible materials in Mali, which enabled him to involve both male textile workers and female dyers. The stripes used as a recurring motif in his fabrics refer to the traditional costumes of Senufo musicians.
Konaté’s works are also particularly close to the Kôrêdugaw, a secret society based on satire and laughter. The Kôrêdugaw relate to a colour-and-material match which is crucial to read Konaté’s works. In his art, local traditions are therefore often embraced and reformulated in an abstracted space.
Né en 1953 à Diré, Mali
Vit et habite à Bamako, Mali
Formé à Bamako et à La Havane, Abdoulaye Konaté commence à travailler avec la peinture et l’installation au début des années 1990. Ses premières œuvres reflètent déjà son intérêt pour les thèmes politiques et spirituels. L’œuvre de Konaté, enracinée dans le contexte malien, allie abstraction et figuration ; réalité et fantaisie ; tradition et modernité. Ses images véhiculent un surréalisme engagé hérité de Wifredo Lam.
Dans ses œuvres, la couleur agit comme un outil de cartographie, puisque chaque colorant provient d’une région différente du Mali. La couleur est aussi un art de la mémoire, qui tisse des liens entre le temps et l’espace. Au milieu des années 1990, Konaté commence à utiliser le tissu, l’un des matériaux les plus accessibles au Mali, ce qui lui a permis d’impliquer à la fois les travailleurs du textile et les teinturiers. Les rayures, motif récurrent dans ses tissus, font référence aux costumes traditionnels des musiciens Senufo.
Les œuvres de Konaté sont aussi particulièrement proches du Kôrêdugaw, une société secrète fondée sur la satire et le rire. Le Kôrêdugaw se réfère à une correspondance de couleur et de tissu qui est incontournable pour la lecture des œuvres de Konaté. Dans son art, les traditions locales sont souvent embrassées et reformulées dans un espace abstrait.